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17/10/2012

CHUTE LIBRE:Trois minutes de saut en parachute « Oh putain ! Oh putain ! »

 

CHUTE LIBRE

Trois minutes de saut en parachute


« Oh putain ! Oh putain ! »

3'06"


Pour son anniversaire, ses copains ont offert à Nathan un saut en parachute à Megève (74), face au mont Blanc. Ils l'équipent d'un micro pour enregistrer ses quelque trois minutes de chute libre, vol plané puis atterrissage. Attention, prise de son rare et efficace : comme il dit, "ça envoie grave".


Enregistrement : 20 septembre 08
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Nathan Houée, Benoît Thuault

16/10/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "TARTUFFES"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 Superbe et talentueuse...

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté!

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:

 

  http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

Tartuffe ne croit pas. Il n’est pas croyant. Mais fait comme s’il croyait. Comme s’il était croyant. Et à force de paraître ce qu’il n’est pas, il finit par être ce qu’il ne paraît pas : un mécréant… un faux croyant… un hypocrite fini devant l’infini.

Tartuffe ne croit pas. Mais il veut se faire passer pour celui qui croit et finit par y croire. Par se prendre ou se faire prendre au jeu… à ce jeu que l’on joue par en dessous et que l’on nomme hypocrisie. Mot d’origine grecque comme notre démocratie.

Avec Tartuffe, comme avec tout démocrate, on aura toujours du mal à démêler le vrai du faux… l’un comme l’autre, ne sont ni vrais, ni faux, mais une savante combinaison des deux. Ils font un vrai usage de la fausseté (sur le plan économique) et un faux usage de la vérité (sur le plan politique).
Vraie monnaie pour de faux échanges et fausse monnaie pour de vrais échanges.

Autrement dit, et Molière l’a bien compris : il y a imposture… mauvaise ou fausse posture de celui qui ne croit pas un traître mot à ce qu’il raconte mais qui, au fond de lui-même reste persuadé d’être vrai… un vrai menteur c’est tout ce qu’il est!
Tartuffe ne croit pas qu’il ne croit pas, résultat : il y croit.
Le démocrate ne croit pas qu’il croit résultat : il s’y croit. Et pousse les autres à le croire. Sur parole bien sûr!
Que nous dit Tartuffe, quand on prend le temps de le confesser, puisque la fessée est interdite.

Il nous dit en premier que la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. C’est sa pistis, comme on dit en grec, sa croyance, toute l’étendue de sa croyance qui est à l’œuvre. Mais rien qu’une croyance, c’est à dire l’expression de ce qu’il désire, pas de ce qui est. C’est là qu’il prend ses désirs pour la réalité et nous autres pour des perroquets.

Il nous dit en deuxième que la démocratie est une libre association où les sujets sont tour à tour, gouvernants et gouvernés. Ce n’est plus une croyance mais une opinion, une doxa qui reste vraisemblable mais non vraie, jamais relatée par les faits, ni attestée par l’histoire.
Attention nous dit Tartuffe, cette opinion vraie reste vrai et sera toujours vraie même si elle n’est jamais vérifiée. Cela s’appelle un paradigme… un modèle… une sorte de pensée régulatrice … qui dit ce qui doit être sans se préoccuper de ce qui est.
Nous voilà bien avancés. Mais la politique est un art (techné) rappelle Tartuffe et non une science (epistémé): moralité : il ne faut pas pousser le bouchon trop loin… juste ce qu’il faut pour sauver les apparences.

En troisième, nous dit Tartuffe: de quoi on se plaint ? Quel est le vrai sujet de discorde: les hommes, les idées ou les institutions?
Parce que pour lui, l’enjeu et le seul, c’est qu’on en arrive à ce que les hommes soient les maîtres de leurs décisions, n’est-ce pas ?
Ou du moins qu’ils aient cette impression.
Quoi? L’impression de paraître ce qu’ils ne sont.
C’est là que l’on retrouve vraiment Tartuffe… l’être pour lequel il n’y a pas de différence fondamentale entre être et paraître… entre décider et l’impression de décider. Entre vraie et fausse liberté, la liberté étant un dénominateur commun entre les deux… merci pour la tartufferie messieurs les démocrates!
C’est ce qui m’incline à dire ou redire, que la démocratie est sœur jumelle de l’hypocrisie… la vérité y est mais faussée, le peuple y est mais manipulé, le pouvoir y est mais doublé, la liberté y est mais corrigée…la Foi y est mais mauvaise !
On n’en sort pas… on ne s’en sortira pas, tant qu’on n’a pas compris que les fins sont peut êtres démocratiques mais le s moyens ne le sont pas et ne le seront jamais…
Cela me ramène à quelqu’un qui dit : trois maux caractérisent notre putain de civilisation : la modération, la correction et la répression.

Trois progénitures démocratiques: modérez vos propos… rectifiez votre tir et réprimez vos désirs… se dit le peuple en votant… puisqu’il ne sait pas qu’il ne sait pas qu’il vote contre le peuple.

CIORAN 24

CIORAN.jpg

 

"Ne pas chercher

De nuances dans les sentiments,

Les faire danser en rythme

Des tristes résonances

D'un tourbillon cosmique"

(E. M. CIORAN)

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE: "FAISONS SUCCOMBER UNE BOUGRESSE".

 

LA MINUTE NECESSAIRE DE MONSIEUR CYCLOPEDE

"FAISONS SUCCOMBER UNE BOUGRESSE"

07/03/1983

01min46s

 

 

Afin de faire succomber une bougresse jouons à "prends mi et prends moi sont dans un bâteau".

 

Production

Agence, Paris : France 3

Générique

Fournier, Jean Louis
Desproges, Pierre ; Valadie, Dominique
 

15/10/2012

GALIM "Espace des AUGUSTINS" MONTAUBAN 9 Octobre 2012


 

 

GALIM

"Espace des AUGUSTINS"

MONTAUBAN

9 Octobre 2012

 


Voilà qu'insérés au souffle grondent de lointains ouragans échappés d'un ciel d'hypothèses
Tandis qu'un trait de voix tremblée épice la durée et fait coïncider la chair de l'instant à un désormais qui titube.
Ton écho s'éloigne et la vie qui reprend s'est chargée grâce à toi d'un vertige de possibles. D'un pollen d'amour vibrant et propagé naissent déjà d'autres fleurs perlées d'émotion, lourdes de sourires à cueillir....

Pour cet encore Beau Moment que tu viens de nous offrir Grande Dame GALIM, je n'ai que des Mercis à offrir....Et c'est ridiculement peu.

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LE DOPING"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 Superbe et talentueuse...

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté!

 

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  http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U



Quoique nous disions, quoique nous fassions, nous sommes tous dupes de la concurrence.
Et même ceux qui la dénoncent, ont tendance à accorder une sorte de récompense au plus fort, au plus rusé, au plus habile, au plus menteur et au plus brillant.
Une prime aux tricheurs… parce que nous avons horreur des losers.
C’est réel… on ne peut plus réel… de privilégier les tueurs… les sans scrupules, les sans-principes.
Gagner c’est tout ce que l’on exige de vous… il n’y a pas de petites victoires… on ne lâche rien… on s’arrache … on se crache dessus, pour ne pas se retrouver sur le bas côté.
Il suffit de vaincre même sans péril, pour triompher de la gloire.
Armstrong, le cycliste en or a battu tous les records. Il a remporté sept fois le tour de France physiquement et chimiquement.
Sept ans, pendant lesquels, la science parallèle l’a emporté sur la science réelle. Un événement qui n’était que songe et mensonge.
On s’en doutait. Mais on ne voulait surtout pas gâcher la fête, ni rompre le charme, ni justifier l’injustifiable!
La mystification rapportait plus qu’une démystification. La fine duperie valait mieux qu’une méchante raillerie.
Le sport est mort… que vive le spectacle… la société du spectacle. L’argent du spectacle. Nous avons été bernés… par notre idole, auquel nous nous sommes identifiés : son sens de l’effort, sa persévérance, son mépris de la mort, car notre émissaire était atteint d’un cancer… c’était mortel !
Aujourd’hui, on vient nous apprendre qu’il était dopé par un système très sophistiqué, qui a fait de lui une icône pour toute une génération. Quel gâchis!
Je ne le condamne pas… je m’en veux d’avoir nourri le système qui l’a empoisonné… d’avoir salué ses performances, cru en ses chances sans me poser la question du sens : dans quels buts et pour quelles fins, fabrique-t-on ces nouveaux dieux? Ces dieux du stade en cascade : les Messi, les Nadal et les Bolt…vont peut être eux aussi, finir par nous fausser compagnie… par nous apprendre à nous déprendre de cette mythologie qui écrit l’histoire avec ses pieds.
Dieu merci, en France, nous avons toujours préféré la défaite aux victoires mesquines.
Et quand il nous arrive de tricher c’est toujours à l’insu de notre plein gré. Et quand on perd c’est uniquement parce qu’on a peur de gagner. Les japonais l’ont bien compris!

CHARLY 6

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

6


 

Ça y est, je crois que je l'ai vexé le punk. Le voilà qu'il s'éloigne en Koïkoïant furieusement jusqu'à l'extrémité de la table comme s'il souhaitait en redescendre au plus vite. Il en rajoute en plus, et pousse même l'ostensible dérisoire jusqu'à me tourner le dos. Incontestablement, il boude.

 

Mais qu'est-ce qu'il me fait aussi? C'est bien lui qui a commencé, non? J'ai pas faux là tout de même!

 

D'abord, il n'avait qu'à pas se croire obligé de me tenir des propos aussi injustement condescendants! Au demeurant, je ne suis pas plus inquiet que cela: il est bien incapable de faire la tête plus d'une minute. D'ailleurs le voilà déjà qu'il revient arborant, comme il aime tant à le faire, un air d'infinie contrariété auquel je ne prête bien sûr, privilège de l'habitude, aucune attention.

 

Finalement, c'est là une situation plutôt cocasse et rémanente que nous partageons volontiers.


(A suivre...)

 

Joël BARBERIN: "Ballade des mauvaises personnes" (Charles CROS)

 

Joël BARBERIN

"Ballade des mauvaises personnes"

(Charles CROS)

Sur une musique composée par Xelomen, une jeune compositrice originaire du sud-ouest de la France, le poème de Charles CROS malgré ses 140 ans, n’a presque pas pris de rides! Les mauvaises personnes se baladent encore de nos jours…

14/10/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "NOBEL EST LA BÊTE"

 

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

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Après l’attribution du prix Nobel de la paix, je crois qu’on a atteint des sommets… dans la conception de la matière ou dans l’art de faire des manières…
Guerre ! guerre ! guerre !
Je crois que plus personne ne croit à la paix…
Je crois surtout qu’on pose mal le problème : S’il y a un procès à faire c’est à la démocratie

Comment vous la représenter sans vous heurter?
Au bas mot : la démocratie nous tient par les couilles!
Et comme nous ne sommes ni nombreux ni nombreuses à en avoir, on s’en est toujours pas aperçus… que ça fait mal…là où ça fait mal.
La démocratie c’est le régime le moins mauvais nous disent les plus éclairés.
Seulement voilà : il n’y a pas pire que le moins pire parce qu’il se fait facilement passer pour le meilleur, messieurs les égarés.
Oui, je ne crains pas de le dire : la démocratie est le pire des empires…
Le leurre des leurres, le casque qui masque le mieux les privilèges…
Le régime sans sel de tous les demeurés…
Parce que la démocratie a tout fait pour que tout le monde parle et que personne n’écoute.
Elle nous a fourgué une fausse liberté qui nous dispense de la vraie.
Elle nous a mis sur un pied d’égalité pour qu’on ne puisse plus distinguer ses faits de ses méfaits, ses envers de ses revers.
La démocratie est en vérité le régime le plus truqué, l’escroquerie la plus élaborée :
Ce sont des gens qui payent pour vous faire voter …
Des gens qui payent pour vous faire voter pour eux…
Comptant ou pas comptant ? Jetez un œil sur l’amnésique Amérique…
Ce sont des gens qui payent pour vous faire voter même si vous ne votez pas pour eux…. et qui finissent toujours par vous le faire payer !
Comment on appelle ce jeu où vous êtes toujours perdants ?
C’est le jeu du mieux disant… le jeu du soit disant… le jeu du plus luisant.

Pas d’idées… pas d’idéaux…. rien qu’une construction politico-financière … les élus sont des élus parce qu’ils ont les moyens financiers de se faire élire, d’acheter des électeurs, de se payer des électrices. De manipuler tous les récepteurs.
C’est du commerce non équitable… non… c’est du vol…. non… c’est du marketing…. autrement dit, l’art de vendre et d’acheter nos âmes au plus bas prix.
Où est donc passé le peuple ? Il a confié son destin aux plus indignes de ses représentants : des banquiers, des banquières … toutes des putains irrespectueuses !

Avec la démocratie, l’argent devient le seul et l’unique argument.
Avec l’argent, la démocratie devient l’unique et seul argument.

CHARLY 5

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

5

 

 

J'ai compris! Message reçu!

Je le prends délicatement entre mes mains pour l'aider à prendre position sur la table parce que ça, tout seul, il ne sait pas faire.

Une fois là il entreprend, comme à son habitude, une rapide visite des lieux. Coutume mise à contribution uniquement pour faire ce qu'il adore faire: le cabot!

Tu penses bien que l'endroit il le connait fort bien pour l'arpenter quasiment chaque soir dès que la maison s'est endormie et que nous restons, seuls tous les deux encore éveillés dans l'appartement. Il fait son petit tour donc puis revient, comme prévu, se poster la crête fière face à moi.

Et là, qu'est-ce que je vois? Non, je le crois pas ça! Je vois son regard s'arrêter sur ma page encore désespérément blanche et, le museau éclairé d'un sourire déloyalement ironique, qui m'interpelle:

(CHARLY)

  • Ah! Parce que tu as déjà écrit tout ça?

(MOI)

  • Ah non, pas ça! Pas toi! Ne me dis pas que je t'ai une nouvelle fois fait l'insigne honneur de te hisser à mes côtés juste pour que tu viennes m'agonir de tes propos inutilement méprisants?

  • Holà! Holà! Doucement mon beau! Ne monte pas sur tes grands chevaux! Pense à ton petit cœur un peu. Je voulais juste savoir si tu comptais, un jour, parvenir à, ô éventualité bénie, donner de la vie à tes mots. Rien de plus...

  • J'aimerais bien figure-toi! Parce que si tu crois que ça m'amuse.... Mais je souhaiterais aussi, si ce n'est évidemment pas trop te demander, que tu mettes une fois pour toutes un terme à tes plaisanteries  rien moins que vaniteuses. Elles sont insupportable!

  • (A suivre...)

 

LES BODIN'S: "MARIA BODIN ET LA PUREE A LA PILONNEUSE"

LES BODIN'S

"MARIA BODIN ET LA PUREE A LA PILONNEUSE"


Pendant que Maria prépare la purée pour ses cochons édentés à grands coups de piloneuse, Christian roucoule avec Claudine dans une balade en barque.

Découvrez l'univers déjanté des Bodin's sur http://wizdeo.com/s/les_bodins .

13/10/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LEGO"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 Superbe et talentueuse...

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté!

 

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Pas la peine de tergiverser, comme tous ces révolutionnaires romantiques qui se querellent pour savoir à quelle sauce ils vont être mangés…
J’ai l’impression que je vais m’ouvrir les veines, en vous confiant ce que je m’en vais vous confier… parce qu’il m’arrive à moi aussi de tendre l’oreille à mon for intérieur… de l’écouter parler cette langue étrangère, qu’on ne parle plus depuis Babel, la langue universelle : celle de l’individu… pas n’importe lequel… mais de l’individu que je suis censé être… l’être le plus incroyable des êtres. Narcisse à côté a du souci à se faire.
Il est là… devant la porte… il frappe et personne n’ose lui ouvrir… la peur… tout en nous ne cesse de lui refuser l’accès… nous avons peur de l’aborder… peur d’être débordés… par cette part haïssable… exécrable et invulnérable qu’on appelle : l’Inconscient.
Je m’en vais lui ouvrir… je rougis déjà à l’idée de me retrouver nez à nez avec mon alter ego… et qu’est-ce qu’il va me raconter encore ce saligo ?
Que l’Ego est la seule puissance réelle ou idéelle… c’est un fait… qui nous tient tête… tête tout faite…
L’égo: pas l’égoïsme, ni l’égocentrisme… reste le lot de tous. Non pas de tous parce qu’il y a une exception : l’EGO
Encore l’égo… toujours l’égo… il n’y a que l’égo.

Retenez ce simple fait, qui que vous soyez… vous êtes un ego, qui pense, agit et pâtit d’abord selon son seul plaisir… qui ne connaît qu’une seule tâche : son propre épanouissement et ne reconnaît qu’un seul destin : celui qu’il s’est forgé… dans ses rêves ou dans ses œuvres.
L’égalité, la solidarité, la fraternité… ne sont que l’expression d’une volonté qui n’est pas la sienne… par conséquent… elles hypothèquent sa liberté… sa majesté le Moi… voilà ce que lui dit son petit doigt quand il l’introduit dans le trou de la serrure de son inconscient.
C’est crispant… de se découvrir… de révéler les symptômes de notre véritable cécité : l’individualisme absolu… c’est peut être pour cette raison que le capitalisme n’est jamais révolu…
Non, ce n’est pas le chacun pour soi… mais… un soi pour chacun…
Je dis ça pour vous soulager… avec une image inversée ou renversée…
Je ferais mieux de cesser de dire que je suis désintéressée rien que pour dissimuler les forces vitales qui m’animent.
Mes intérêts sont sans doute inconscients… cela veut dire qu’ils sont irréductibles, indestructibles… voire non négociables.
Ma tête en premier… et ma tête en dernier… après moi, le déluge et avant moi les subterfuges.
Derrière chacune de mes prises de position, il y a un masque hideux.
Derrière chaque énoncé, un juteux présupposé. Et derrière chaque scène, la mise en scène de mon propre désir… de me réjouir et de vous nuire.

Je n’en pense pas un mot… et vous ?